mercredi 2 janvier 2019

Adieu Jean


Jean,

Je me souviens avec nostalgie de la première fois où je t'ai rencontré. J'avais 5 ans et nous nous sommes croisés dans les escaliers de l'atelier des grands parents, à Paris.

 Ta tenue militaire, ta belle carrure, ton sourire et tes beaux yeux bleus ont impressionné, marqué la petite fille que j'étais.


La douceur qui émanait de ta personne a fait que je t'ai tout de suite adopté. Ma tante Jocelyne avait bien choisi l'homme qui accompagnera sa vie.



Puis J'ai grandi, et à l'adolescence nous échangions beaucoup sur différents sujets, même si nous ne partagions pas toujours les mêmes idées, mais au final, nous prenions plaisir mutuellement à nos joutes verbales.
Je garde des souvenirs très agréables à Saint Cyr où la famille était réunie. Je me souviens tout particulièrement du ramassage des pommes en vue de la réalisation du cidre.
Ton tragique accident du travail,  t'a frappé au bel âge de la vie,   Tu as surmonté avec courage et pugnacité cet handicap.
 Tu as réappris à écrire, à bricoler  et tout cela de la main gauche et sans jamais te plaindre. Tu as réussi à retrouver une vie quasi normale, si bien que de nombreuses personnes te côtoyant, ignoraient ton histoire et tes difficultés.





La retraite venue, tu as eu beaucoup de mal à quitter Noisy-le-Sec et ta maison familiale, mais tu es venu t'installer à Saint-Cyr  pour faire plaisir à Jocelyne.
Tu t'es néanmoins investi dans la vie communale en tant que conseiller municipal pendant un mandat.
Tu faisais l'admiration de Jocelyne et de tous les membres de ta famille.
Toi et Jocelyne, formiez un couple uni et combattant qui représente à mes yeux, un modèle précieux.

Par le don de photos de l'Usine BABCOCK à la Courneuve que tu as fait aux archives de Seine-Saint-Denis, ton nom reste vivant; En famille, nous continuerons à évoquer  nos souvenirs communs, et sache que nous ne t'oublierons pas.
Repose à présent en paix.
ta nièce Régine.